Gong (2002)

flûte et piano

création par Françoise Ducos, flûte et Malgosia Fender, piano à la Maison de la Musique de Nanterre le 8 Juin 2002

partition : pdf sur demande au compositeur

Enregistrement :

  1. la vibration de l’air
  2. les nombres invisibles

Extraits de la partition :
la vibration de l’air
les nombres invisibles

Présentation :

dédié à Françoise Ducos et Malgosia Fender

GONG                                                  GONG

Klang, nichtmehr mit Gehör          Timbre qui n’est plus par l’ouïe
messbar. Als wäre der Ton,           mesurable. Comme si le son,
der uns rings übertrifft,                  qui nous surpasse de toutes parts,
eine Reife des Raums.                      était l’espace qui mûrit.

Rainer Maria Rilke

Différentes esquisses de poèmes de Rilke portent le titre “Gong” dont celle reproduite ci-dessus que j’ai choisi de placer en exergue.
Gong” évoque bien sûr la dimension sonore mais aussi mythique de cet instrument extraordinaire.
Un seul frappé mettant en vibration un gong se prolonge, en effet, en une multitude de partiels se modulant les uns les autres presque à l’infini.

Le premier mouvement, « la vibration de l’air… » est une recherche sur un seul geste sonore – présenté au tout début par la flûte, puis parcouru d’éclats et de résonances – et sa “modulation”  temporelle (organisation des proportions du temps et du rythme) et spatiale (projection/résonance). Le piano et la flûte se prolongent l’un l’autre comme un seul instrument.

Le second mouvement, les nombres invisibles, est une suite de variations. Les instruments évoluent dans une polymétrie continuellement variée dans un esprit proche du motet isorythmique médiéval.